Le cancer du col de l'utérus et Papilloma Virus

Le cancer du col de l'utérus est directement lié au Papilloma Virus Humain ou HPV (Human Pailloma Virus).

Le Papilloma Virus ne donne le plus souvent aucun signe (on dit qu'il est asymptomatique).

Il peut donner des verrues cutanées ou génitales (condylomes) qui sont la plupart du temps des manifestations bénignes qui disparaissent après un traitement local par crème ou laser.

Rarement, le HPV peut donner des anomalies des cellules qui, en l'absence de traitement et après plusieurs années, peuvent évoluer vers un cancer (anus, gorge, col de l'utérus).

Le Papilloma Virus est un virus sexuellement transmissible (rapports sexuels vaginaux, anaux, oraux avec ou sans pénétration) mais peut aussi se transmettre par contacts cutanés (de peau à peau).

Le tabac est un facteur très favorisant.

Le Papilloma Virus est un virus très fréquent.

Il en existe plus de 200 types que la majorité des personnes sexuellement actives ont au moins croisé une fois.

Notre système immunitaire l'élimine le plus souvent spontanément en 1 à 2 ans.

Le préservatif réduit les risques de contamination mais ne protège pas totalement contre une éventuelle contamination.

La vaccination (Gardasil9) protège contre les 9 souches les plus cancérigènes et reste la prévention la plus efficace.

Elle est recommandée chez les filles ET les garçons à partir de 11ans.

Parlez-en avec votre médecin ou votre sage-femme.

Le dépistage par le frottis cervico-utérin (FCU) commence à partir de 25 ans pour les femmes sexuellement actives.

Il est ensuite réalisé à 26 ans, 29 ans, 32 ans puis tous les 5 ans.

Le frottis consiste à récupérer des cellules sur le col utérin (au fond du vagin) avec un petit balai souple. C'est un examen indolore.

Il peut être réalisé par votre sage-femme.

Pour les hommes, il n'existe pas de dépistage systématique mais dans certains cas particuliers, il peut être réalisé grâce à un prélèvement de gorge ou anal.

Si votre frottis montre des anomalies cellulaires, elles sont le plus souvent de bas grade et nécessite une simple surveillance.

Si les anomalies sont de haut grade, il est recommandé de réaliser une colposcopie : le gynécologue regarde le col utérin à l'aide d'un microscope (colposcope) et avec des colorants, il repère les éventuelles zones altérées qu'il peut prélever si nécessaire (biopsie).

Si la biopsie révèle des cellules précancéreuses, le traitement chirurgical par laser ou conisation (retrait de la partie atteinte du col) permet d'éliminer ces cellules.

N'hésitez pas à en parler avec votre sage-femme !